Il est surprenant de constater les similitudes qui existent entre notre commune et la politique nationale. Nous sommes aujourd’hui dans ce double désarroi.

Les derniers « tiraillements » gouvernementaux ne sont pas sans nous rappeler les divergences internes à l’équipe municipale, composée d’hommes et de femmes de tendances bien diverses.

Faute de grandes et nécessaires réformes, nous sommes, tant localement que nationalement, embourbés dans une sinistrose et un immobilisme inquiétants. Proche de la récession et de la déflation ou même de la faillite, notre économie est à l’arrêt alors que partout ailleurs, la croissance est de retour. Faute de programmes, de projets et d’ambition locale, notre commune « vivote » sans perspectives, dans l’attente d’une nouvelle organisation territoriale qui n’aboutit pas : intercommunalité, département, que vont-ils devenir ?

Pour celles et ceux qui travaillent, les impôts augmentent pour financer des déficits qui croissent sans cesse à cause de choix abscons. Par contre, les aides diverses progressent, encourageant encore un peu plus l’assistanat et l’abus par celles et ceux qui profitent de notre généreux système de redistribution, au détriment des Français qui en ont réellement besoin. Rappelons L’AME (aide médicale de l’état pour les ressortissants étrangers) qui participe grandement à la destruction de notre système social. Nos impôts locaux vont-ils augmenter en mars 2015 pour le prochain budget communal ? C’est certain car il faut financer la réforme des rythmes scolaires et l’augmentation des frais de personnel communal. Paradoxe : l’investissement communal va atteindre des niveaux historiquement bas dès cette année, faute de projets engagés par la « nouvelle » municipalité, en place depuis 7 ans bientôt.

Pour cacher cette situation en déshérence, il y a quelques réformes sociétales pour faire plaisir à un électorat de gauche déboussolé et désabusé. Localement, le Maire fait du clientélisme, acceptant toutes les sollicitations, y comprises celles non conformes à tel ou tel règlement. Les dossiers importants tels que le chantier du Mesnil, la mise en place du Plan Local d’Urbanisme, ou encore l’entretien des routes et du gymnase sont à l’arrêt.

Mais la colère gronde. Nos responsables politiques en sont-ils simplement conscients et prennent-ils la mesure du ras le bol des français ? Oui, le résultat des élections européennes fût l’expression d’une véritable exaspération et de la défiance à l’égard des politiques. Non, la crise actuelle n’est pas tant la résultante d’une situation économique détériorée que d’une véritable crise de société, crise de confiance, d’identité, de valeurs, en l’absence de projet commun dans lequel chacun et chacune se projette. L’économie ne fonctionne pas car la société française se disloque morceaux par morceaux, communautés par communautés. Bouffémont est à cette image : notre ville n’a plus d’ambition, de projet, chacun se recentrant sur son quartier, sur son propre environnement en oubliant l’intérêt général. De quoi être inquiets…